Actualités | Interpeller l’administration : une mission d’Association de Gestion Agréée…

Interpeller l’administration : une mission d’Association de Gestion Agréée…

Huit mille adhérents, ça donne une certaine autorité… Consciente de cette force, l’Angiil a interpellé plusieurs fois l’administration en 2022. Buts : obtenir des précisions, signaler des erreurs…  ou protester. Adhérer à une association de gestion agréée, c’est aussi bénéficier de cette mission !

Le ton est toujours poli et respectueux. Ce qui n’empêche pas d’être ferme et direct. Quant à l’envoi, il s’effectue toujours par mail : plus rapide, plus direct, plus écolo, mais aussi plus facile à tracer. A l’Angiil, interpeller l’administration fiscale (ou même le Ministère de l’Economie et des Finances) est une seconde nature. Ou plutôt une mission d’Association de Gestion Agréée que l’on a à cœur de remplir…

Interpeller l’administration ou le Ministère pour protester…

C’est ainsi que le 25 juillet 2022, l’Angiil écrivit à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP). But : se faire le porte-parole de très nombreux adhérents devenus inquiets suite à la réception d’une mise en demeure de l’administration fiscale exigeant le dépôt de la déclaration 1330-CVAE (qu’ils n’avaient pourtant pas à faire !). Dans le mail envoyé nominativement aux responsables de la DGFIP, le directeur de l’Angiil ne mâcha pas ses mots. Demandant clairement de « mieux cibler l’envoi de ces mises en demeure », la conclusion du message était un tantinet ironique : « à force de s’adresser de façon inappropriée à toute une partie de professionnels, j’ai bien peur que l’image, mais aussi la communication de la DGFIP, ne soient plus considérées à leurs justes valeurs » …

Cet envoi ne reçut aucune réponse… ce qui n’est pas étonnant !

… faire de la prévention fiscale…

Reste que dans la majorité des cas, l’Angiil interpelle l’administration dans le but de demander des éclaircissements.

Ainsi, le 30 mai 2022, alors que le décret n°2022-725 sur le nouveau statut d’entrepreneur individuel venait d’entrer en vigueur, se posait une question importante : celle de l’intégration (ou non) dans le patrimoine professionnel des véhicules personnels utilisés dans le cadre de l’activité professionnelle. En effet, de la réponse à cette question dépendait :

  • le caractère saisissable (ou non) du véhicule en cas de problèmes financiers et de créances non-honorées.
  • mais aussi la liberté de chaque adhérent Angiil de choisir l’option comptable et fiscale pour ses frais de véhicules.

Ne voulant pas se contenter d’une interprétation personnelle (qui aurait pu être source d’erreurs pour ses adhérents), l’Angiil contacta alors le Ministère de l’Economie et des Finances. Obtint une réponse le 10 juin. Et put, ainsi, continuer, à conseiller et accompagner au mieux ses 8000 adhérents.

A noter : l’Angiil eut la même démarche d’interpellation de la DGFIP sur bien d’autres questions. Parmi elles : le caractère imposable (ou non) des indemnités journalières versées en raison d’une incapacité temporaire, la possibilité (ou non) pour un soignant libéral de bénéficier de la réduction d’impôt pour frais de comptabilité en cas d’adhésion à une association de gestion agréée…

… signaler des dysfonctionnements ou des erreurs…

Enfin, la dernière source d’interpellation de l’administration par l’Angiil relève du signalement. Ce fut le cas, par exemple, le 25 avril 2022, avec l’envoi d’un mail au Directeur Général de la DGFIP. Grâce aux alertes de ses adhérents, l’Angiil avait pu détecter une anomalie sur la déclaration de revenus en ligne (2042) : en résumé, toute signature et validation de cette déclaration étaient impossibles pour les soignants libéraux.

Dès le 25 avril au soir, le responsable fonctionnel des déclarations en ligne de la DGFIP prenait contact avec l’Angiil pour demander précisions et captures d’écran. Plusieurs échanges de vive voix suivirent alors et le 28 avril, la DGFIP promettait la correction du formulaire de saisie de la 2042. Ce qui fut fait le 4 mai.

… c’est aussi une mission d’Association de Gestion Agréée !

Toutes ces affaires peuvent paraître banales… Sauf qu’à chaque fois, les conséquences pour les soignants libéraux auraient pu être graves si l’Angiil n’avait pas fait ce travail d’interpellation de l’administration.

Ainsi, en :

  • avertissant de l’anomalie sur la 2042, l’Angiil a obligé la DGFIP à prendre acte de ce bug. Par la même occasion, les soignants libéraux étaient couverts d’un éventuel retard de déclaration, et leur bonne foi reconnue de fait…
  • demandant des précisions sur la nature exacte du patrimoine professionnel, l’Angiil a permis à des soignants libéraux de continuer à optimiser leur déduction de frais de véhicule sur leur déclaration 2035…
  • se renseignant sur le caractère imposable (ou non) des IJ en cas d’incapacité temporaire, l’Angiil a permis à certains de ses adhérents de ne pas être soumis à un redressement fiscal…

Bref, l’Angiil a servi au mieux les intérêts de ses adhérents… mais aussi des autres soignants libéraux !

Reste aussi que l’administration fiscale et le Ministère sont attentifs à toutes ces interpellations car elles proviennent d’une Association de Gestion Agréée (AGA) : autrement dit d’une association bénéficiant d’un agrément de l’administration fiscale. Un cabinet d’expertise comptable isolé ou une entreprise privée de facturation à but lucratif n’ont certainement pas la même écoute !

Adhérer à une AGA n’est donc pas une démarche vaine. Outre les services et avantages que l’Angiil propose, force est de constater qu’y adhérer fait aussi contrepoids à une administration fiscale toute-puissante.

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Flash-infos
81% des Idels insatisfaits de leur travail

Avec 64% des infirmiers et infirmières qui se déclarent très insatisfaits de leur travail (alors que seuls 3% des actifs actuels toutes professions confondues le déclarent également) la profession infirmière ne séduit plus. Le mécontentement est même encore plus important parmi les libéraux, puisque 81% des Idels sont actuellement insatisfaits de leur travail. Résultat : “si c’était à refaire”, 60% des infirmiers ne choisiraient pas ce métier (et même 63% chez les seuls libéraux). En effet, si la dimension relationnelle reste au cœur des motivations à exercer cette profession, le sentiment d’isolement, le stress, la fatigue et le manque de reconnaissance l’emportent désormais, accentué, chez les libéraux, par un sentiment d’abandon vis-à-vis du Ségur de la Santé. Enfin, les Ide restent aussi très critiques vis-à-vis de la politique de santé menée actuellement. Pour 66% d’entre eux, les solutions jugées prioritaires pour faire évoluer le système de santé reposent sur une augmentation des effectifs (95%), mais aussi de la rémunération (89%), tandis que 75% attendent un changement des méthodes de management, 72% une réduction de la charge administrative et 69% une augmentation des moyens matériels. Pour connaître les détails de cette étude Ifop/collectif Charlotte K/Infirmiers.com/SPS qui a réuni plus de 4183 réponses, cliquez ci-dessous !

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Numérique en santé 2023-2027

La feuille de route du numérique en santé 2023-2027 a été dévoilée le 17 mai dernier. Elle s’organise en 4 axes, 18 priorités et 65 objectifs. Outre la création d’une version numérique pour les carnets de santé des enfants et la mise en œuvre d’actions de prévention personnalisée pour chaque patient via le service « Mon espace santé », il est également prévu que les professionnels de santé puissent accéder plus facilement à l’historique de santé de leurs patients, gagner du temps via les ordonnances numériques, communiquer de façon instantanée et sécurisée avec leurs confrères et consoeurs, bénéficier d’une formation au numérique en santé… Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la nouvelle feuille de route numérique en santé ci-dessous !

Feuille de route

IFSI : des abandons d’étude trois fois plus nombreux qu’en 2011 !

Depuis 2020, les quotas de places dans les IFSI augmentent régulièrement : selon le Ministre de la Santé, le nombre d’Ide en formation a, ainsi, augmenté de +20% entre 2020 et 2023. Toutefois, dans le même temps, le nombre d’abandon d’études ne cesse également de croître : selon une étude de la Drees (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), si le rythme d’abandons continue sur la même lancée, 21,9% des étudiantes infirmières intégrés en Ifsi en 2020 laisseront tomber leurs études alors qu’elles n’étaient que 10,5% pour la promotion intégrée en 2011. Ce phénomène toucherait particulièrement les hommes : pour la promotion 2018, 18,5% des hommes ont ainsi abandonné l’IFSI contre 12,5% des femmes. La profession infirmière demeure donc la plus touchée cette lassitude : en effet, le taux d’abandon en 1ère année s’élève à 10% en Ifsi, contre 6% pour les formations de pédicure-podologue, 2,2% pour les sages-femmes et 1,10% pour les kinés. Pour en savoir davantage, lire l’étude ci-dessous !

Etude

Loi Rist (accès aux soins) : des avancées finalement limitées…

Bénéficiant de la procédure accélérée, la proposition de loi Rist avait été déposée en janvier 2023. Elle prévoyait initialement un accès direct relativement large aux Infirmiers en Pratique Avancée, aux orthophonistes et aux kinés, mais aussi un élargissement des compétences infirmières avec la possibilité de prendre en charge la prévention et le traitement des plaies ainsi que la prescription d’examens complémentaires (cf. flash-infos consacré à « la Santé à l’Assemblée Nationale » du 18 janvier 2023). Mais la discussion parlementaire en a décidé autrement… Résultat : le texte définitif de la loi Rist réserve l’accès direct aux professions ci-dessus énoncées et l’élargissement des compétences infirmières dans le domaine des plaies qu’aux professionnels exerçant en établissement de santé ou maison/centre de santé, mais pas dans les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé). Lot de consolation : des expérimentations sur 5 ans dans 6 départements pourront être lancées… Pour accéder au texte de loi définitif, c’est ci-dessous…

Texte de loi

Kinés : la règle du professionnel le plus proche s’applique de nouveau !

Pour faciliter l’accès aux soins des patients, l’article 13 de la NGAP des masseurs-kinésithérapeutes avait été suspendu pendant la crise du Covid-19. Pour rappel, il prévoit que le remboursement accordé pour le déplacement d’un masseur-kinésithérapeute ne peut excéder celui du kiné le plus proche de la résidence du malade. Au vu de la situation sanitaire, cette mesure dérogatoire a été supprimée : depuis ce 5 mai 2023, la règle du professionnel le plus proche s’applique donc de nouveau.

Communiqué