Actualités | Déclarations fiscales et sociales : mai et juin bien chargés !

Déclarations fiscales et sociales : mai et juin bien chargés !

Les mois de mai et juin sont bien chargés. En effet, les soignants libéraux ont entre 4 et 7 déclarations fiscales et sociales à établir pendant ces deux mois de l’année. Un jeu d’enfant pour les adhérents Angiil qui se font accompagner par nos experts… Mais des dates sont, cependant, à respecter !

Déposer des déclarations fiscales et sociales en retard sur le calendrier pré-établi par le Ministère de l’Economie et des Finances n’est pas une bonne idée. Car même si mai et juin sont bien chargés dans le domaine, chaque décalage entraîne systématiquement des sanctions. L’administration fiscale ne rigole pas avec les délais…

Déclarations fiscales et sociales : des sanctions en cas de retard !

Ainsi, l’article 1758A du Code Général des Impôts prévoit des sanctions en cas « de retard des déclarations qui doivent être déposées en vue de l’établissement de l’impôt sur le revenu ». Autrement dit de dépôt hors-délai des 2042 CPRO et 2042. Cette dernière prend la forme de :

  • majoration de 10% à 20% de l’impôt dû
  • paiement d’intérêts de retard. Ces derniers s’élèvent alors à 0,2% de l’impôt dû par mois de retard (soit 2,4% sur un an), les intérêts s’appliquant jusqu’au dernier jour du mois du dépôt de la déclaration.

De même, en cas de retard de votre 2035 (BNC), la sanction tombe (art. 1728 du CGI). Elle aussi comporte deux volets :

  • majoration de 10% à 40% selon la date effective du dépôt
  • ainsi que remise en cause de certains avantages telles l’exonération ZRR ou ZFU…

A noter : du côté des déclarations sociales, même couperet. Ainsi, le défaut (ou le retard) de production de la DAS 2 peut entraîner de très fortes amendes… allant jusqu’à 50% des sommes non-déclarées. Rappelons que la DAS 2 est consacrée au versement d’honoraires, de redevances de collaboration, de facturation… Enfin, en cas de retard dans l’envoi du formulaire Decloyer (déclaration de loyer à effectuer uniquement sur demande de l’administration fiscale), c’est 150€ d’amende (art. 1729 B du CGI).

Attention aux mois de mai et juin !

Du coup, afin d’éviter tous ces désagréments, mieux vaut se plier aux délais pré-établis. D’autant que les différentes pénalités infligées par les administrations fiscale ou sociale en cas de défaut ou de retard dans les déclarations ne sont pas déductibles (art. 93 du CGI).

Fidèle à sa mission d’accompagnement des soignants libéraux, l’Angiil vous livre donc ci-dessous un schéma. Il vous permet de retenir les principales dates limites de dépôt des déclarations aux administrations.

Reste que la DS PAMC ne figure pas dans ce schéma. Normal… puisqu’ainsi que l’Angiil l’a déjà indiqué dans sa nouvelle rubrique « Infos Pratiques », la Déclaration Sociale des Praticiens et Auxiliaires Médicaux Conventionnés (DS PAMC) est supprimée à compter de cette année. Pour les revenus 2022, il conviendra donc de n’établir qu’une seule déclaration : la 2042, qui sera dotée d’un volet « social » spécifique à compléter.

Attention !

La date de remise de la liasse fiscale aux experts de l’Angiil diffère (15 avril). Un petit délai est, en effet, nécessaire pour que nos experts sécurisent votre parcours fiscal et établissent les attestations nécessaires. Ce sont également eux qui se chargeront de télétransmettre le tout au Service des Impôts des Entreprises dont vous dépendez.

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Flash-infos
81% des Idels insatisfaits de leur travail

Avec 64% des infirmiers et infirmières qui se déclarent très insatisfaits de leur travail (alors que seuls 3% des actifs actuels toutes professions confondues le déclarent également) la profession infirmière ne séduit plus. Le mécontentement est même encore plus important parmi les libéraux, puisque 81% des Idels sont actuellement insatisfaits de leur travail. Résultat : “si c’était à refaire”, 60% des infirmiers ne choisiraient pas ce métier (et même 63% chez les seuls libéraux). En effet, si la dimension relationnelle reste au cœur des motivations à exercer cette profession, le sentiment d’isolement, le stress, la fatigue et le manque de reconnaissance l’emportent désormais, accentué, chez les libéraux, par un sentiment d’abandon vis-à-vis du Ségur de la Santé. Enfin, les Ide restent aussi très critiques vis-à-vis de la politique de santé menée actuellement. Pour 66% d’entre eux, les solutions jugées prioritaires pour faire évoluer le système de santé reposent sur une augmentation des effectifs (95%), mais aussi de la rémunération (89%), tandis que 75% attendent un changement des méthodes de management, 72% une réduction de la charge administrative et 69% une augmentation des moyens matériels. Pour connaître les détails de cette étude Ifop/collectif Charlotte K/Infirmiers.com/SPS qui a réuni plus de 4183 réponses, cliquez ci-dessous !

Etude

Numérique en santé 2023-2027

La feuille de route du numérique en santé 2023-2027 a été dévoilée le 17 mai dernier. Elle s’organise en 4 axes, 18 priorités et 65 objectifs. Outre la création d’une version numérique pour les carnets de santé des enfants et la mise en œuvre d’actions de prévention personnalisée pour chaque patient via le service « Mon espace santé », il est également prévu que les professionnels de santé puissent accéder plus facilement à l’historique de santé de leurs patients, gagner du temps via les ordonnances numériques, communiquer de façon instantanée et sécurisée avec leurs confrères et consoeurs, bénéficier d’une formation au numérique en santé… Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la nouvelle feuille de route numérique en santé ci-dessous !

Feuille de route

IFSI : des abandons d’étude trois fois plus nombreux qu’en 2011 !

Depuis 2020, les quotas de places dans les IFSI augmentent régulièrement : selon le Ministre de la Santé, le nombre d’Ide en formation a, ainsi, augmenté de +20% entre 2020 et 2023. Toutefois, dans le même temps, le nombre d’abandon d’études ne cesse également de croître : selon une étude de la Drees (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), si le rythme d’abandons continue sur la même lancée, 21,9% des étudiantes infirmières intégrés en Ifsi en 2020 laisseront tomber leurs études alors qu’elles n’étaient que 10,5% pour la promotion intégrée en 2011. Ce phénomène toucherait particulièrement les hommes : pour la promotion 2018, 18,5% des hommes ont ainsi abandonné l’IFSI contre 12,5% des femmes. La profession infirmière demeure donc la plus touchée cette lassitude : en effet, le taux d’abandon en 1ère année s’élève à 10% en Ifsi, contre 6% pour les formations de pédicure-podologue, 2,2% pour les sages-femmes et 1,10% pour les kinés. Pour en savoir davantage, lire l’étude ci-dessous !

Etude

Loi Rist (accès aux soins) : des avancées finalement limitées…

Bénéficiant de la procédure accélérée, la proposition de loi Rist avait été déposée en janvier 2023. Elle prévoyait initialement un accès direct relativement large aux Infirmiers en Pratique Avancée, aux orthophonistes et aux kinés, mais aussi un élargissement des compétences infirmières avec la possibilité de prendre en charge la prévention et le traitement des plaies ainsi que la prescription d’examens complémentaires (cf. flash-infos consacré à « la Santé à l’Assemblée Nationale » du 18 janvier 2023). Mais la discussion parlementaire en a décidé autrement… Résultat : le texte définitif de la loi Rist réserve l’accès direct aux professions ci-dessus énoncées et l’élargissement des compétences infirmières dans le domaine des plaies qu’aux professionnels exerçant en établissement de santé ou maison/centre de santé, mais pas dans les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé). Lot de consolation : des expérimentations sur 5 ans dans 6 départements pourront être lancées… Pour accéder au texte de loi définitif, c’est ci-dessous…

Texte de loi

Kinés : la règle du professionnel le plus proche s’applique de nouveau !

Pour faciliter l’accès aux soins des patients, l’article 13 de la NGAP des masseurs-kinésithérapeutes avait été suspendu pendant la crise du Covid-19. Pour rappel, il prévoit que le remboursement accordé pour le déplacement d’un masseur-kinésithérapeute ne peut excéder celui du kiné le plus proche de la résidence du malade. Au vu de la situation sanitaire, cette mesure dérogatoire a été supprimée : depuis ce 5 mai 2023, la règle du professionnel le plus proche s’applique donc de nouveau.

Communiqué