Actualités | Decloyer : quésaco ?

Decloyer : quésaco ?

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Déclaration à effectuer uniquement sur demande de l’administration fiscale, le formulaire Decloyer n’a aucune incidence fiscale pour le déclarant : autrement dit, il ne paiera pas davantage d’impôt. Pour autant, le remplir est obligatoire sous peine d’amende de 150€. L’Angiil vous explique…

 

Rarement acronyme n’est aussi clair : DECLOYER comme déclaration de loyer. Annexe à la déclaration 2035, le formulaire Decloyer concerne uniquement les professionnels libéraux assujettis aux BNC et soumis au régime du réel (2035). Et encore… pas tous ! En effet, chaque année, l’administration fiscale sélectionne un certain nombre de ces professionnels aux fins de leur faire remplir le Decloyer. But : mettre à jour annuellement la base de données statistiques des tarifs de location de locaux professionnels. Ces valeurs servent, ensuite, de base aux impôts directs locaux (taxes foncières, Contribution Foncière des Entreprises…)

 

UNE DECLARATION OBLIGATOIRE…

 

Prévu par l’article 1498bis du Code Général des Impôts, le Decloyer est obligatoire. Il doit être rempli par le locataire occupant les lieux au 1er janvier de l’année du dépôt de la déclaration, avec une date limite d’envoi identique à celle de la liasse fiscale. Tout retard (ou défaut de production) entraîne une amende de 150 €. On ne rigole donc pas avec le Decloyer…

Pour autant, si vous êtes sélectionné par l’administration fiscale pour produire le Decloyer, pas de panique ! Si vous faites appel à un expert-comptable, c’est à lui de télétransmettre cette déclaration. Dans le cas contraire, l’Angiil vous enverra le formulaire à compléter, sera à vos côtés pour vous aider à le remplir… et se chargera de le télétransmettre dans les délais impartis. A noter : la déclaration doit être effectuée même en l’absence d’évolution du prix du loyer.

 

… ET ASSEZ SIMPLE A REMPLIR !

 

Le formulaire envoyé comportera déjà la mention du local occupé. Il s’agira alors simplement d’identifier précisément le local occupé, d’indiquer le mode d’occupation (locataire, propriétaire-occupant…), puis de déclarer le loyer correspondant. Le tableau et l’encadré ci-dessous vous aideront à compléter le formulaire…

 

Mode d’occupation du local Montant du loyer
Locataire LOC Locataire au 1er janvier OU local occupé au 1er janvier avec déménagement en cours d’année Saisie obligatoire Montant supérieur ou égal à zéro
Local relevant de cas particuliers MLO Usufruit, autorisation d’occupation temporaire du domaine public, baux emphytéotiques (longue durée), locaux en pépinière d’entreprise subventionnée par une collectivité, location-gérance, crédit-bail, concession service public… Saisie facultative
Propriétaire-occupant POC Le locataire est aussi le propriétaire du local Saisie interdite Ne rien déclarer. Toute valeur est interdite, y compris zéro
Occupation à titre gratuit OTG Occupation du local à titre gratuit
Local non-occupé au 1er janvier LNO En cas de déménagement avant le 1er janvier de l’année de déclaration
Local inconnu INC Local inconnu du professionnel
Local avec bail unique mais utilisations diverses DIF Motif à utiliser uniquement lorsqu’il est impossible de ventiler le montant du loyer

 

Cas les plus courants chez les professionnels de santé libéraux

  • Collaborateur : cochez la case OTG (occupant à titre gratuit)
  • Associé d’une SCM : indiquez OTG (occupant à titre gratuit) puisque le bail est au nom de la SCM
  • Dans le cas d’un contrat à frais commun, deux cas se présentent :
    • le bail est au nom d’un seul professionnel : ce dernier inscrit LOC (locataire) et précise le montant total du loyer tandis que les autres professionnels cochent la case OTG (occupant à titre gratuit)
    • le bail est au nom de tous les professionnels : chacun précise LOC (locataire) et indique sa quote-part de frais

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Flash-infos
81% des Idels insatisfaits de leur travail

Avec 64% des infirmiers et infirmières qui se déclarent très insatisfaits de leur travail (alors que seuls 3% des actifs actuels toutes professions confondues le déclarent également) la profession infirmière ne séduit plus. Le mécontentement est même encore plus important parmi les libéraux, puisque 81% des Idels sont actuellement insatisfaits de leur travail. Résultat : “si c’était à refaire”, 60% des infirmiers ne choisiraient pas ce métier (et même 63% chez les seuls libéraux). En effet, si la dimension relationnelle reste au cœur des motivations à exercer cette profession, le sentiment d’isolement, le stress, la fatigue et le manque de reconnaissance l’emportent désormais, accentué, chez les libéraux, par un sentiment d’abandon vis-à-vis du Ségur de la Santé. Enfin, les Ide restent aussi très critiques vis-à-vis de la politique de santé menée actuellement. Pour 66% d’entre eux, les solutions jugées prioritaires pour faire évoluer le système de santé reposent sur une augmentation des effectifs (95%), mais aussi de la rémunération (89%), tandis que 75% attendent un changement des méthodes de management, 72% une réduction de la charge administrative et 69% une augmentation des moyens matériels. Pour connaître les détails de cette étude Ifop/collectif Charlotte K/Infirmiers.com/SPS qui a réuni plus de 4183 réponses, cliquez ci-dessous !

Etude

Numérique en santé 2023-2027

La feuille de route du numérique en santé 2023-2027 a été dévoilée le 17 mai dernier. Elle s’organise en 4 axes, 18 priorités et 65 objectifs. Outre la création d’une version numérique pour les carnets de santé des enfants et la mise en œuvre d’actions de prévention personnalisée pour chaque patient via le service « Mon espace santé », il est également prévu que les professionnels de santé puissent accéder plus facilement à l’historique de santé de leurs patients, gagner du temps via les ordonnances numériques, communiquer de façon instantanée et sécurisée avec leurs confrères et consoeurs, bénéficier d’une formation au numérique en santé… Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la nouvelle feuille de route numérique en santé ci-dessous !

Feuille de route

IFSI : des abandons d’étude trois fois plus nombreux qu’en 2011 !

Depuis 2020, les quotas de places dans les IFSI augmentent régulièrement : selon le Ministre de la Santé, le nombre d’Ide en formation a, ainsi, augmenté de +20% entre 2020 et 2023. Toutefois, dans le même temps, le nombre d’abandon d’études ne cesse également de croître : selon une étude de la Drees (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), si le rythme d’abandons continue sur la même lancée, 21,9% des étudiantes infirmières intégrés en Ifsi en 2020 laisseront tomber leurs études alors qu’elles n’étaient que 10,5% pour la promotion intégrée en 2011. Ce phénomène toucherait particulièrement les hommes : pour la promotion 2018, 18,5% des hommes ont ainsi abandonné l’IFSI contre 12,5% des femmes. La profession infirmière demeure donc la plus touchée cette lassitude : en effet, le taux d’abandon en 1ère année s’élève à 10% en Ifsi, contre 6% pour les formations de pédicure-podologue, 2,2% pour les sages-femmes et 1,10% pour les kinés. Pour en savoir davantage, lire l’étude ci-dessous !

Etude

Loi Rist (accès aux soins) : des avancées finalement limitées…

Bénéficiant de la procédure accélérée, la proposition de loi Rist avait été déposée en janvier 2023. Elle prévoyait initialement un accès direct relativement large aux Infirmiers en Pratique Avancée, aux orthophonistes et aux kinés, mais aussi un élargissement des compétences infirmières avec la possibilité de prendre en charge la prévention et le traitement des plaies ainsi que la prescription d’examens complémentaires (cf. flash-infos consacré à « la Santé à l’Assemblée Nationale » du 18 janvier 2023). Mais la discussion parlementaire en a décidé autrement… Résultat : le texte définitif de la loi Rist réserve l’accès direct aux professions ci-dessus énoncées et l’élargissement des compétences infirmières dans le domaine des plaies qu’aux professionnels exerçant en établissement de santé ou maison/centre de santé, mais pas dans les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé). Lot de consolation : des expérimentations sur 5 ans dans 6 départements pourront être lancées… Pour accéder au texte de loi définitif, c’est ci-dessous…

Texte de loi

Kinés : la règle du professionnel le plus proche s’applique de nouveau !

Pour faciliter l’accès aux soins des patients, l’article 13 de la NGAP des masseurs-kinésithérapeutes avait été suspendu pendant la crise du Covid-19. Pour rappel, il prévoit que le remboursement accordé pour le déplacement d’un masseur-kinésithérapeute ne peut excéder celui du kiné le plus proche de la résidence du malade. Au vu de la situation sanitaire, cette mesure dérogatoire a été supprimée : depuis ce 5 mai 2023, la règle du professionnel le plus proche s’applique donc de nouveau.

Communiqué