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Actualités VOITURE ÉLECTRIQUE : TOUJOURS UN BON PLAN… OU PAS ?

VOITURE ÉLECTRIQUE : TOUJOURS UN BON PLAN… OU PAS ?

Bénéficiaire depuis 2008 de diverses aides fiscales et économiques, l’achat de véhicule propre a vu ses règles changer au 1er janvier 2023. Alors la voiture électrique, toujours un bon plan ou pas ? L’Angiil fait le point…

En moins de 5 ans, le marché de l’automobile a connu une révolution. Ainsi, la voiture électrique représente désormais plus de 18% des ventes de véhicules neufs (chiffre 2022), contre seulement 2,6% en 2019. Cette embellie des ventes de l’électrique s’explique, selon les spécialistes, par plusieurs facteurs : multiplication de l’offre amenant à une guerre des constructeurs, prise de conscience écologique… mais aussi soutien de l’Etat à la filière.

VOITURE ELECTRIQUE : TOUJOURS UN BON PLAN…

En effet, depuis 2008, acheter un véhicule 100% électrique permet de bénéficier de multiples avantages. Ainsi, en 2023, en cas d’achat d’un véhicule neuf 100% électrique :

  • le montant de votre carte grise se limitera à 13,76 € (exonération de la taxe régionale)
  • pour la déduction sur votre déclaration 2035 :
    • pour les frais réels, le plafond d’amortissement de votre véhicule s’élèvera à 30 000 €, supérieur à celui d’un véhicule traditionnel. La batterie, elle, pourra être amortie à 100% si elle fait l’objet d’une facturation séparée ou d’une mention distincte
    • de même, pour la déduction forfaitaire, vous bénéficierez toujours d’une majoration du barème kilométrique
  • enfin, l’installation d’une borne de recharge dans votre logement vous permettra de bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 75 % du montant des dépenses engagées dans la limite de 300 €. Cette disposition s’applique que vous soyez locataire ou propriétaire.

De surcroît, vous pouvez bénéficier d’autres aides, locales cette fois : cumulables dans certaines limites avec les aides de l’Etat, elles sont de montants et de modalités d’attribution très différentes les unes des autres. Le site officiel jechangemavoiture.gouv.fr les répertorie de façon exhaustive.

Enfin, une expérimentation de prêt à taux zéro (PTZ) pour l’achat d’un véhicule électrique est prévue. Elle n’est cependant pas encore mise en place puisque la convention qui doit lier l’Etat aux banques pour la mettre en œuvre n’est pas parue. Pour autant, les conditions pour en bénéficier seront très limitatives. Il s’agira notamment de :

  • habiter ou travailler dans une zone à faible émission (ZFE)
  • disposer d’un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 14089 €

… MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ?

Reste que ce dispositif d’aides faiblit depuis le décret ministériel n°2022-1761 paru le 31 décembre 2022. C’est notamment le cas pour le bonus écologique. Désormais :

  • il s’applique uniquement sur des véhicules de moins de 2400 kg et dont le prix est inférieur à 47 000 €
  • son attribution est limitée à 1 aide par période de 3 ans
  • le véhicule ne peut pas être vendu dans l’année qui suit, ni avant d’avoir parcouru au moins 6000 kilomètres
  • mais, surtout, il est plafonné à 5000 € (contre 6000 € auparavant). Deux possibilités de majoration existent cependant : résidence fiscale dans les DOM (majoration de 1000 €) ou revenu fiscal de référence inférieur à 14089 € (majoration de 2000 €).

A noter : pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion, le bonus est toujours limité à 1000 €. Côté pratique, le bonus est généralement déduit du prix de vente par le concessionnaire, si ce dernier consent à faire l’avance. Sinon, il est nécessaire de le demander au maximum six mois après la date de facturation.

De même, la prime à la conversion se réduit aussi comme peau de chagrin. Dorénavant, la mise à la casse d’un véhicule essence immatriculé avant 2006 ou diesel d’avant janvier 2011 ne suffit plus, il faut :

  • acheter un véhicule de moins de 2400 kg dont le prix est inférieur à 47 000 €
  • disposer d’un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 22 983 €
  • faire détruire son ancien véhicule dans un centre agréé VHU (véhicule hors d’usage) dans les 6 mois qui suivent l’achat du nouveau véhicule.

… D’AUTANT QUE LES PRIMES D’ASSURANCE POURRAIENT AUGMENTER…

Enfin, l’achat d’une voiture 100% électrique pourrait aussi se révéler, à terme, moins intéressant en raison de nouveaux paramètres.

Ainsi, selon l’Automobile Magazine, le montant des primes d’assurance automobile des voitures électriques pourrait bientôt exploser… En cause :

  • la fin au 31 décembre 2023 de l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) qui court depuis le 1er janvier 2021. Mécaniquement, tous les contrats portant sur des véhicules 100 % électriques pourraient alors subir une inflation proche de 25 %
  • une augmentation naturelle du prix des assurances due aux risques particuliers de la conduite de ce type d’engin et à leur fabrication même. Une étude du réassureur Swiss Re a fait le bilan : le poids à vide plus élevé des véhicules entraîne des collisions entre véhicules plus graves ; le bruit moindre engendre de plus grands risques vis-à-vis des piétons et 2 roues ; le coût des expertises est plus cher (formation supplémentaire nécessaire) ; et celui des réparations en cas d’accident aussi (+27% en moyenne par rapport à une voiture thermique) en raison des matériaux employés et de la montée en gamme des compétences nécessaires…

… AINSI QUE LA TAXATION DE L’ELECTRICITE !

Mais ce n’est pas tout… Car se pose également la question du prix final de l’électricité.

En effet, selon une étude de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, l’essor du véhicule électrique entraîne une érosion des ressources fiscales nationales. En moyenne, l’Etat, privé de taxes sur les carburants, perdrait ainsi pour chaque véhicule électrique entre 430 et 640 €/an de recette fiscale.

Comment les récupérer ? Un scénario se dessinerait : l’augmentation de la taxation de l’électricité. Le coût total de détention d’une voiture électrique pourrait alors croître de 11 à 30% selon les solutions de répartition choisies…

Enfin, en supplément de toutes ces questions continue de se poser la question de l’autonomie réelle des véhicules électriques. Le magazine Que Choisir  a d’ailleurs jeté un pavé dans la mare en affirmant (étude à l’appui) que l’autonomie affichée et réelle des voitures électriques diffèrerait de beaucoup. Jusqu’à 33% selon les véhicules… Certains modèles permettraient, ainsi, de rouler moins de 200 km… ce qui pour une infirmière libérale peut poser problème !

En conclusion, le choix d’acheter, ou non, une voiture électrique dépend de chaque professionnel. N’hésitez donc pas à vous rapprocher des experts de l’Angiil pour étudier votre situation.

Fini pour les hybrides…
Depuis le 1er janvier 2023, les véhicules hybrides rechargeables sont exclus du bonus écologique. Toutefois, si vous avez passé commande d’un tel modèle avant le 31 décembre 2022 et qu’il vous est livré au plus tard le 30 juin 2023, vous pourrez toucher soit le bonus version 2022, soit une aide de 1.000 euros. Concernant la prime à la conversion, les conditions sont restées identiques à celles demandées pour les voitures électriques. En termes de carte grise, seules 5 régions acceptent de continuer l’exonération à 100% de la taxe régionale : Auvergne-Rhône Alpes, Ile de France, Normandie, Corse et PACA.

… mais apparition d’une prime « rétrofit »
Le « rétrofit » consiste à transformer un véhicule thermique en véhicule électrique. Depuis le 1er janvier 2023, le « retrofit » peut vous faire bénéficier d’une prime. Condition indispensable : votre revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 22.983 €. On peut, toutefois, se poser la question de l’intérêt de la mesure. En effet, le montant de la prime s’élève à 6000 € contre 15 000 à 20 000 nécessaire de coût de transformation !

Comparaison : véhicule thermique VS véhicule électrique

 

 

 

 


Calcul thermique :

  • Plafond d’amortissement déductible = 18 300 € pour véhicule émettant de 50 à 160 g de CO2/km
  • Coût carburant :
    • Pour un conso de 5,5l/100 :
    • Prix carburant pour 1 km = 1,89 € x 5,5 / 100 soit 0,104 €
    • Pour 25 000 km = 0,104 x 25 000 soit 2 600 €

Calcul électrique :

  • Plafond d’amortissement déductible = 30 000 € pour un véhicule émettant moins de 20 g de CO2/km ; ici le prix du véhicule (29 000 €) ne dépasse pas le plafond
  • Coût recharges :
    • Pour une autonomie de 320 km et 50 kwh :
    • Nombre de recharges pour 25 000 km = 25 000 / 320 soit 78 recharges
    • Pour un kwh de 0,206 € = 78 x 50 x 0,206 soit 800 €

 

 

 

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