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Actualités Etre conseiller technique à l’Angiil : « aider les autres soignants libéraux… »

Etre conseiller technique à l’Angiil : « aider les autres soignants libéraux… »

Infirmière libérale remplaçante, Delphine Clin est également conseillère technique au sein de l’Angiil. Une fonction à laquelle tous les adhérents Angiil peuvent postuler le 26 juin prochain, lors de la prochaine Assemblée Générale. Interview…

« Conseillère technique » à l’Angiil, c’est quoi ?

D.C : Les conseillers techniques sont, en fait, les futurs administrateurs de l’Angiil. Personnellement, je suis devenue conseillère technique en juin 2022. C’est-à-dire que depuis 2 ans, j’ai pu assister aux conseils d’administration de l’Angiil et aux groupes de travail mais sans avoir la possibilité de voter. Certes, la 1ère année m’a surtout servie à regarder, écouter, apprendre et me former : c’est d’ailleurs pour cela que le poste de « conseiller technique » a été créé ! Mais depuis 1 an, j’ai vraiment pu participer, argumenter, faire des propositions, et donner mon avis. L’Angiil développe tellement de nouveautés qu’il y a fort à faire ! Bref, être conseiller technique permet d’avoir le temps d’apprendre avant de devenir administrateur et, donc, décideur.

La suite logique d’être « conseiller technique » est donc de devenir « administrateur » de l’Angiil ?

D.C : Oui, c’est ça. Au mois de juin 2024, je vais pouvoir proposer ma candidature au poste d’administrateur de l’Angiil, et ce sont les adhérents qui décideront si oui, ou non, je pourrai y être en votant, ou non, pour moi. Dans l’affirmative, mon mandat d’administrateur durera 3 ans et je serai rééligible. Donc juin 2024 sera important pour moi : j’avoue que j’aimerais vraiment continuer… !

Mais comment devient-on conseiller technique ? Et d’ailleurs, pourquoi as-tu voulu l’être ?

D.C : Devenir conseiller technique est ouvert à tous les adhérents de l’Angiil. Il suffit juste d’être en exercice, de ne pas avoir été condamné au pénal ni sanctionné au niveau fiscal, d’avoir respecté ses obligations fiscales pendant les 5 années précédentes et d’envoyer une lettre de motivation à la Présidence de l’Angiil quelques jours avant la date de l’Assemblée Générale.

Moi, j’ai voulu devenir conseillère technique parce que j’avais envie d’aider les autres soignants libéraux. En fait, quand tu regardes sur les réseaux sociaux, tu te rends compte qu’il y a pas mal de questions qui reviennent toujours. Sur les cotations, d’abord, parce que notre nomenclature infirmière est compliquée, mais aussi à propos des contrats, des relations entre associés, remplaçants… ainsi qu’au sujet de la compta et des déclarations d’impôts. Je me suis rendu compte aussi que beaucoup d’infos circulaient, mais qu’il y en avait beaucoup de fausses : et là, il y a du boulot pour rétablir les choses ! Pour les nouvelles infirmières, ceci ne leur permet pas d’entrer sereinement dans leur vie professionnelle. Et pour celles qui partent en retraite, il se dit aussi tout et n’importe quoi. Alors je me suis dit que je pourrai aider…

Pourquoi l’Angiil plutôt qu’un syndicat ou l’Ordre ?

D.C : Ce n’est pas pareil. Les syndicats ont un rôle en direction des instances. L’Ordre travaille sur la déontologie et le devenir de notre profession. Une Association de Gestion Agréée œuvre, elle, pour aider dans le concret. Ainsi, par exemple, lorsque vous déménagez : comment faire au niveau de toute votre administration ? Et bien à l’Angiil, on vous conseille !

Être conseiller technique a pris beaucoup de ton temps ?

D.C : Franchement, non. C’est assez facile à gérer puisque nous avons les dates des conseils d’administration et des groupes de travail bien à l’avance. Nous avons aussi un lien WhatsApp, pour les choses plus urgentes. En gros, nous nous réunissons 3 à 4 fois par an en présentiel à Toulouse-Balma sur 2 jours. Puis, nous avons une visio tous les 2 mois pour travailler les sujets et faire le point.

Est-il nécessaire d’avoir des compétences particulières pour être conseiller technique ?

D.C : Absolument pas ! A mon arrivée comme conseillère technique, je n’y connaissais pas grand-chose et j’avais même un peu de mal avec certains termes de comptabilité et de fiscalité. Mais c’est pour cela que nous bénéficions de ces 2 ans d’apprentissage…

Si tu es élue comme administratrice de l’Angiil en juin prochain, quel sera ton but ?

D.C : Je suis particulièrement intéressée pour aider les jeunes installés et les remplaçants : et j’aimerais bien participer au développement d’une offre pour aider à l’installation comme il existe déjà l’accompagnement pour le départ en retraite.

De même, j’aimerais pouvoir rendre les soignants libéraux beaucoup plus autonomes pour leur compta et leur fiscalité. J’aimerais que les infirmières ne délèguent plus comme elles le font. Quand j’ai adhéré à l’Angiil, voici 5 ou 6 ans, je travaillais comme infirmière libérale sans trop me préoccuper d’autres choses que de mes soins. La tête dans le guidon, quoi… Je laissais même faire ma compta par un prestataire extérieur ! Mais là, aujourd’hui, franchement, je le regrette car ceci m’a apporté beaucoup de désagréments !

J’ai donc fait l’expérience moi-même : être autonome et ne plus déléguer permettent de grandir dans son activité et de rester maître de son cabinet. Nous, soignants, parlons toujours du soin dans sa globalité : eh bien moi, je trouve que c’est bien aussi d’être dans la globalité de son activité, ce qui recouvre son cabinet, sa facturation, son choix de contrat… Attention ! Nous ne sommes pas comptables : à chacun son boulot. Mais au moins, maintenant, j’ai l’impression d’être plus entière : j’ai l’impression d’être pleinement dans toutes les facettes de mon travail. Et ceci est réellement plaisant.

 

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