Téléconsultations : bilan en demi-teinte
Selon un rapport de la Cour des Comptes, les téléconsultations ont un impact très faible sur l’accès aux soins dans les zones d’intervention prioritaires. Ainsi, après la flambée enregistrée pendant la pandémie du Covid (avec plus de 18 millions de téléconsultations enregistrées en 2020), le nombre des téléconsultations ne représente quasiment plus rien : 2,2% de l’activité des médecins généralistes de ville ; 2,1% de celle des spécialistes libéraux ; et, même, 1,4% des consultations des établissements de santé ! En conséquence, les téléconsultations ont un impact très faible sur l’accès aux soins. Pire même ! Les téléconsultations sont très majoritairement utilisées par des patients jeunes et très urbains (l’Ile de France concentrant à elle seule plus de la moitié des téléconsultations réalisées en France !)… et pas du tout par les publics qui pourraient en être la cible prioritaire, comme les personnes âgées, en situation de handicap, malades chroniques ou détenus. Financièrement, les coûts liés aux téléconsultations sont faibles : 266 M€, soit à peine 3% de l’ensemble des montants remboursés au titre des consultations médicales. La Cour des Comptes préconise donc que l’accompagnement à la téléconsultation se développe grâce à la présence, par exemple, d’infirmiers libéraux. Elle poursuit en souhaitant, d’ailleurs, que la cotation des actes d’accompagnement à la téléconsultation par infirmier soit ré-examinée à la hausse. Tout en se méfiant des plateformes de téléconsultation, la Cour préconise, enfin, que les sociétés de téléconsultation soient intégrées lors des négociations conventionnelles. Pour en savoir plus, c’est ci-dessous !